La mémoire du corps

Vous connaissez surement l’expression « avoir une mémoire d’éléphant », mais avez-vous déjà entendu parler de la mémoire cellulaire du corps ? Et oui, si mon corps parle, c’est surtout parce que mon corps a une mémoire! Je vous ai déjà parlé du lien entre les émotions et les organes ou comment la façon dont nous accueillons nos émotions peut affecter notre corps physique, voici une approche plus précise de ce qu’il se passe vraiment a l’intérieur !

Qu’est ce que la mémoire cellulaire ?

Il s’agit d’une mémoire corporelle inconsciente. Comme la boîte noire d’un avion, les milliards de cellules qui composent notre corps emmagasinent les informations sur notre vie fœtale, notre enfance, nos traumatismes, mais aussi celles de nos parents et nos ancêtres. C’est grâce à ces cellules qu’existe un échange permanent entre notre esprit (nos émotions) et notre corps.

Peu importe le degré d’importance ou de gravité d’un évènement, toute émotion est légitime d’être vécue et exprimée (et se doit d’exprimée librement), tout est une question de perception, du vécu et des expériences de celui à qui appartient l’émotion. Elle ne peut être comparée ni jugée car elle est le reflet de votre perception de la situation par rapport à votre vécu.

« Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime » – Jacques Salomé

C’est exactement ce qu’il se passe lorsque nous vivons un choc émotionnel ou une émotion douloureuse sans l’exprimer : elle va se cristalliser dans le corps. En effet si l’on n’arrive pas à libérer notre parole, à verbaliser notre traumatisme, à mettre des MOTS sur nos MAUX, le corps lui va somatiser, il va créer des troubles divers, des maux, des maladies, des symptômes, en guise d’alarme pour communiquer avec nous et nous faire comprendre que quelque chose est coincé à l’intérieur et doit être libéré. C’est important d’apprendre à écouter son corps et les messages qu’il nous envoie car, au début, il s’agira de « petites alarmes », des petites gènes ou troubles, mais plus vous les ignorerez, plus le corps va s’exprimer fort, ses chuchotement vont devenir des cris et les légers symptômes vont se transformer en maladies. C’est ainsi qu’un traumatisme qui a pu être occulté, refoulé ou même non conscientisé peut continuer à impacter notre corps physique des années plus tard.

On appelle ces traces que laissent les émotions non exprimés des empreintes, car comme une empreinte digitale, elle recueille des informations personnelles et uniques. Une foi inscrites dans notre mémoire cellulaire, ces empreintes vont résonner à l’intérieur de nous tout au long de notre vie par des schémas ou comportements répétitifs, des blocages, de la somatisation et même jusqu’à des maladies physiques ou mental.

Une mémoire qui se transmet

En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, à notre naissance, notre mémoire cellulaire n’est pas une page blanche ! Comme j’ai commencé à en parler dans l’article « De la conception à la naissance », nous héritons de nos parents et toute notre lignée familiale, bien plus que la couleur de notre peau, nos yeux et la forme de notre nez. Nos parents et nos ancêtres nous transmettent avec leurs ADN, des cellules ainsi que leur mémoire. C’est de cette façon que vous pouvez avoir des comportements ou émotions que vous ne comprenez pas face à une situation spécifique, comme si cette réaction que vous avez ne vous appartenait pas.

Quand une mémoire cellulaire se créée suite à un choc ou un traumatisme non exprimé, celle-ci va se transmettre de génération en génération, et les hérités de cette mémoire en porteront l’empreinte ainsi que les blocages et les maux liés à ce choc émotionnel, bien qu’ils ne l’aient pas vécu, ni ne soit au courant du traumatisme vécu par leur ancêtre. La transmission de la mémoire s’effectuera jusqu’à ce qu’un individu de la ligné choisisse de « désactiver » cette mémoire et se libérer de ce traumatisme qui ne lui appartient pas.

Comment libérer son corps d’une mémoire cellulaire ?

Imaginez que vous roulez en voiture sur une route quand un voyant rouge se met à clignoter sur le tableau de bord. Vous n’êtes pas sure de savoir exactement à quoi il correspond et la voiture roule toujours donc ça ne doit pas être si grave. Le clignotement du voyant vous agace alors vous décidez de coller une gommette noire par dessus pour ne plus le voir. Maintenant remplacez le voyant rouge par une migraine et la gommette par du paracétamol. C’est la même chose, quand vous prenez à cachet pour faire passer une migraine, une douleur ou mieux dormir, vous masquez le symptôme sur le court terme, vous ne cherchez pas à résoudre le fond du problème, à « réparer » ce qui dysfonctionne à l’intérieur.

Quand un symptôme ou un trouble apparait, il s’agit d’une alarme, d’un signal du corps que quelque chose à l’intérieur doit être libéré ou équilibré. Prendre un antidouleur ou un anti-inflammatoire vont soulager et « éteindre » le symptôme temporairement, mais ils ne vont pas traiter le problème à la source, cela revient à arracher des mauvaises herbes à la surface de la terre sans jamais déterrer leurs racines ! Si vous voulez vous débarrasser de vos maux, il va d’abord falloir les traduire en MOTS ! Pour traduire nos maux, nos troubles, nos mal-a-dit, il faut justement remonter à la racine de ces derniers, à l’évènement à l’origine du choc émotionnel ou traumatisme. Ce n’est pas dans le mental, mais uniquement dans le corps que vous pourrez atteindre ces informations, dans le mental des cellules, l’empreinte émotionnelle douloureuse.

La kinésiologie et la mémoire cellulaire

La kinésiologie, avec son approche psychocorporelle, prend aussi bien en compte l’aspect physique, mental et émotionnel de la personne. Cette pratique met en lumière le lien entre le corps et l’esprit, entre les maux et les émotions, grâce son incroyable outil : le test musculaire !

Cette pression que le kinésiologue exerce sur des muscles spécifiques (qui sont en lien avec les méridiens d’acuponcture et une ambiance émotionnelle précise), va lui permettre de communiquer avec le corps, d’avoir accès à cette boîte noir qu’est la mémoire cellulaire.

L’intérêt est de remonter à la source du problème afin de reconnecter le corps et le mental à cet évènement et ses émotions. Il peut s’agir d’un évènement tellement ancien qu’il a été oublié, un évènement dont nous n’avons pas eu conscience, un évènement que nous pensions avoir « réglé », un évènement vécu par nos parents, grands-parents ou ancêtre etc… En se reconnectant à l’évènement, on permet au corps et au mental de recontacter ces émotions et de les exprimer / libérer librement pour ainsi désactiver la mémoire cellulaire et rééquilibrer l’énergie à la source.

La kinésiologie ne remplace pas une consultation chez un médecin ou un professionnel de santé.  

Marine Beausoleil – kinésiologue à Lieusaint, Seine-et-Marne (77)

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